confortable le Stelvio ?
A la FFMC 76, comme dans beaucoup d'assoces ou clubs moto, la mauvaise foi est de rigueur, et le chambrage un sport national.
ça fait d'ailleurs, grandement partie du plaisir de côtoyer nos homologues pratiquants de deux roues.
je suis le seul, à part un copain qui roule en norge et qu'on voit rarement (il a eu lui aussi, son lot de distractions entre les fuites à la culasse et la distri qui l'a planté plusieurs mois dans l'attente de rouleaux l'an passé) à rouler en Guzzi.
il y a quelques Ducat, mais surtout une écrasante majorité de BM et de japonaises.
Bref, j'ai droit régulièrement à ma tournée de vannes bien choisies.
Et il faut bien admettre que quelques déboires passés m'ont placé en situation de subir pareil traitement.
par contre, j'en ai toujours sous le capot pour calmer les irrespectueux qui me bombardent de saillies malveillantes.
il y a quelques semaines, je suis descendu pour la FFMC à une réunion de travail en Ardèche (c'est le we où il a neigé sur le massif central).
la descente s'est faite par les itinéraires bis, sous le soleil.
j'ai décollé de Rouen après avoir enfourché le Stelvio à 4h du matin, et je n'en suis descendu, 750 bornes de routes jaunes et blanches plus loin, qu'à 17 h.
j'ai fait un ravitaillement "au vol" en carburant, à st Pourçain, sans descendre de la moto.
ça veut dire que je me suis fadé 13h de roulage non-stop, sans la moindre pause.
ça va, je suis habitué depuis très longtemps à m'envoyer des étapes marathon, et malgré mes 55 ans, la prostate m'oublie jusqu'à maintenant.
Donc, les mecs quand ils viennent me chatouiller, je leur demande s'ils ont dans leur garage, une machine aussi bandante à rouler et confortable que 13 heures de roulage non stop n'entraînent pas la moindre gène au niveau du séant ?
Parce que c'est ça qui est dingue, c'est qu'à part mon ex 1500 Gold, je n'ai jamais roulé sur une machine dont la selle soit aussi confortable.
13 heures à rouler sans lever le cul, et pourtant, à l'arrivée pas la moindre douleur ou fatigue de ce côté là, malgré l'itinéraire champêtre (Le monastier, Ste Eulalie, le Mt Gerbier des joncs, la Haute ardèche...) et peu reposant.
c'est clair que j'étais lessivé en arrivant, mais surtout cérébralement, parce que niveau confort ma ritale avait fait plus qu'assurer.
et j'ai remis le couvert 15 jours plus tard, mais par l'A75 cette fois ci.
décollé du siège de la mutuelle des motards à Montpellier à 10h, je béquillais dans ma cour à 17h45. 830 bornes plus loin, en respectant les vitesses légales, mais là encore sans la moindre pause (idem, ravitaillement en vol à Issoire sans descendre de la diva).
alors, ceci n'a vocation à rien démontrer. chacun roule selon son rythme, avec les pauses qui lui sont nécessaires, et rouler longtemps ne fait de personne un "super-motard".
moi, comme les mecs qui s'envoient des étapes de 900 km de départementales dans la journée sur le moto tour, aimons rouler longtemps sans subir la fatigue, et quand on roule ainsi, il est important de pouvoir se reposer sur une machine confortable et qui sait ménager son pilote.
alors le "t'en es content de ta Stelvio ?" quand il tombe, je sais quoi y répondre ... (en repartant d'Ardèche, un copain d'une autre antenne FFMC m'est tombé dessus en me voyant partir au guidon du Stelvio, me posant cette même question, et en me disant que cette machine le faisait complètement craquer...).
Arno