- Journal d'un apprenti Centauriste
Modérateur : Centaurdedé
- Journal d'un apprenti Centauriste
J'avais pensé titrer Réfection d'un Centauro mais ce n'est pas tout à fait le cas car la moto fonctionne (plus que) correctement. Je veux juste raconter l'histoire d'une moto de 2000 ayant 30000 bornes au compteur récupérée dans son jus et qui mérite quelques attentions pour récupérer de la superbe
(Note à Centaurdédé : Il y aura de la mécanique, de l'électrique, le la cosmétique ... enfin tout ce qui concerne un entretien avancé et une remise en état complète de la moto. Je l'ai donc mis en Inclassable mais si tu veux le classer différemment : No prob' )
Bon, comme je l'ai déjà raconté dans ma présentation, avoir un Centauro était un rêve de gosse qui ne s'était pas concrétisé pour diverses raisons et qui est devenu une réalité en ce début d'année.
Pour ce premier acte de l'histoire, je vais juste faire la présentation de la bête telle que j'ai pu posé le cul dessus la première fois
Pour résumer, j'ai trouvé cette moto sur LeBoncoin un soir de février alors que j'écumais régulièrement les annonces pour en trouver une vers 3500 à 4000 euros. Si le prix était dans mes cordes, la moto était elle à l'autre bout de la France mais elle présentait bien sous le soleil provencal :
Les premiers contacts avec le proprio me paraissent honnêtes : la moto n'a pas vu un concess' Guzzi depuis qu'il l'a achetée en 2003 avec 5000 km. Tout l'entretien a été fait par lui. En discutant boulons et cambouis avec lui, il me parait assez méticuleux même s'il avoue lui même avoir des limites en mécanique. Il me souligne que la moto est tombée assez lourdement un jour de pluie sur un périph' Martiniquais Ah oui, la belle a voyagé depuis les Charentes Maritimes à la Martinique puis en Gudadeloupe avant de revenir sur la Côte d'Azur
Pour en revenir à la culasse, en détaillant les photos mises en ligne, la culasse droite est effectivement râpée mais rien de bien méchant.
Un potes du Forum BM ira la voir sur place, l'entendre chanter puis faire un (court) galop d'essai. Tout va bien sauf la culasse qui a vraiment morflé ... mais c'est la culasse gauche la paroi en dessous du couvre culasse a été cassé et a été ressoudé sur place. Mon copain confirmera que tout tient en place mais que la soudure n'étant pas étanche, le proprio à blindé les deux premières ailettes de pâte à joint pour étancher tout ça. La photo reçue du pariétaire à l'époque :
L'autre surprise vient de la béquille qui met la moto à 45° quand elle repose dessus car le support de béquille a lui aussi été cassé et (mal) ressoudé à la Martinique (angle d'ouverture trop important)
J'avais demandé à mon pote de vérifier l'état du circuit électrique suite aux discussions avec le propriétaire qui m'avait signalé le remplacement du régulateur suite au montage d'une batterie inadaptée (pôles inversés ) mais il est en parfait état, tout comme le reste de la moto. Il y a aussi un lot de pièces de rechange achetées d'avance qui sera fourni avec le bestiau.
Vient le temps de la réflexion et de l'estimation du risque :
Coté plus :
- La mise à prix est plutôt basse pour une Centauro (3500 Euros)
- Elle présente bien
Coté moins :
- Antibes : c'est loin
- Il y a un doute sur le kilométrage : 30000 selon le propriétaire et 45000 au compteur suite à un remplacement de celui d'origine cassé pendant le rapatriement en France par un d'occaz' (facture à l'appui) ... mais pas de trace de l'ancien
- Il y a ce problème de Culasse (une culasse neuve vaut 782 euros ... mais la disponibilité est aléatoire chez Guzzi et je n'en trouve pas d'occaz' sur le Net )
Quelques visites sur ce forum et d'autres sites ne me rassurent pas vraiment. Mais une balade chez le Sorcier Guzzi local (Behra Motos) qui est un grand amoureux du moteur V10 font pencher la balance du bon coté : Un Centauro bien entretenu ne présente pas de défaut majeur de fiabilité. C'est juste une moto qui demande de l'attention et des réglages assez pointus - Un propriétaire de Centauro en visite chez lui confirmera que la sienne aligne 60000 bornes sans aucun souci. Un sujet sur ce forum finira de ma décider : Bilan : 132000 km en Centauro
Comme en plus, lors de la négo finale, nous nous mettons d'accord pour un prix à 3000 Euros les Plus l'emportent largement et c'est "signé" .
Maintenant, il va falloir aller chercher la moto et la ramener, ce qui nous fera un deuxième épisode à cette belle histoire
(Note à Centaurdédé : Il y aura de la mécanique, de l'électrique, le la cosmétique ... enfin tout ce qui concerne un entretien avancé et une remise en état complète de la moto. Je l'ai donc mis en Inclassable mais si tu veux le classer différemment : No prob' )
Bon, comme je l'ai déjà raconté dans ma présentation, avoir un Centauro était un rêve de gosse qui ne s'était pas concrétisé pour diverses raisons et qui est devenu une réalité en ce début d'année.
Pour ce premier acte de l'histoire, je vais juste faire la présentation de la bête telle que j'ai pu posé le cul dessus la première fois
Pour résumer, j'ai trouvé cette moto sur LeBoncoin un soir de février alors que j'écumais régulièrement les annonces pour en trouver une vers 3500 à 4000 euros. Si le prix était dans mes cordes, la moto était elle à l'autre bout de la France mais elle présentait bien sous le soleil provencal :
Les premiers contacts avec le proprio me paraissent honnêtes : la moto n'a pas vu un concess' Guzzi depuis qu'il l'a achetée en 2003 avec 5000 km. Tout l'entretien a été fait par lui. En discutant boulons et cambouis avec lui, il me parait assez méticuleux même s'il avoue lui même avoir des limites en mécanique. Il me souligne que la moto est tombée assez lourdement un jour de pluie sur un périph' Martiniquais Ah oui, la belle a voyagé depuis les Charentes Maritimes à la Martinique puis en Gudadeloupe avant de revenir sur la Côte d'Azur
Pour en revenir à la culasse, en détaillant les photos mises en ligne, la culasse droite est effectivement râpée mais rien de bien méchant.
Un potes du Forum BM ira la voir sur place, l'entendre chanter puis faire un (court) galop d'essai. Tout va bien sauf la culasse qui a vraiment morflé ... mais c'est la culasse gauche la paroi en dessous du couvre culasse a été cassé et a été ressoudé sur place. Mon copain confirmera que tout tient en place mais que la soudure n'étant pas étanche, le proprio à blindé les deux premières ailettes de pâte à joint pour étancher tout ça. La photo reçue du pariétaire à l'époque :
L'autre surprise vient de la béquille qui met la moto à 45° quand elle repose dessus car le support de béquille a lui aussi été cassé et (mal) ressoudé à la Martinique (angle d'ouverture trop important)
J'avais demandé à mon pote de vérifier l'état du circuit électrique suite aux discussions avec le propriétaire qui m'avait signalé le remplacement du régulateur suite au montage d'une batterie inadaptée (pôles inversés ) mais il est en parfait état, tout comme le reste de la moto. Il y a aussi un lot de pièces de rechange achetées d'avance qui sera fourni avec le bestiau.
Vient le temps de la réflexion et de l'estimation du risque :
Coté plus :
- La mise à prix est plutôt basse pour une Centauro (3500 Euros)
- Elle présente bien
Coté moins :
- Antibes : c'est loin
- Il y a un doute sur le kilométrage : 30000 selon le propriétaire et 45000 au compteur suite à un remplacement de celui d'origine cassé pendant le rapatriement en France par un d'occaz' (facture à l'appui) ... mais pas de trace de l'ancien
- Il y a ce problème de Culasse (une culasse neuve vaut 782 euros ... mais la disponibilité est aléatoire chez Guzzi et je n'en trouve pas d'occaz' sur le Net )
Quelques visites sur ce forum et d'autres sites ne me rassurent pas vraiment. Mais une balade chez le Sorcier Guzzi local (Behra Motos) qui est un grand amoureux du moteur V10 font pencher la balance du bon coté : Un Centauro bien entretenu ne présente pas de défaut majeur de fiabilité. C'est juste une moto qui demande de l'attention et des réglages assez pointus - Un propriétaire de Centauro en visite chez lui confirmera que la sienne aligne 60000 bornes sans aucun souci. Un sujet sur ce forum finira de ma décider : Bilan : 132000 km en Centauro
Comme en plus, lors de la négo finale, nous nous mettons d'accord pour un prix à 3000 Euros les Plus l'emportent largement et c'est "signé" .
Maintenant, il va falloir aller chercher la moto et la ramener, ce qui nous fera un deuxième épisode à cette belle histoire
- phil
- European Tour
- Messages : 1456
- Inscription : 14 sept. 2006, 10:41
- Localisation : Proche de Grasse,ex 74.
Salut ,
si tu cherches une culasse regarde ici : http://www.leboncoin.fr/equipement_moto ... tm?ca=22_s
si tu cherches une culasse regarde ici : http://www.leboncoin.fr/equipement_moto ... tm?ca=22_s
Membre du club des 100 000 .
- zechef
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à mon avis c'est fichu... si tu veux je te débarrasse de l'épave?
Bon sans rire c'est une bien belle machine, qui mérite les soins que tu vas lui apporter! amusez vous bien ensemble...
Bon sans rire c'est une bien belle machine, qui mérite les soins que tu vas lui apporter! amusez vous bien ensemble...
Rémi / ZeChef du MCP PetitsCubes (et gros caillou)
1100 Jackal grise 99 depuis 2006 / 1400 Touring pendant 2 ans, puis 1200 Tiger pendant 2 ans, puis beumeu 1200RT moche mais efficace !
"La vie est courte, mais large." Jim Harrison
1100 Jackal grise 99 depuis 2006 / 1400 Touring pendant 2 ans, puis 1200 Tiger pendant 2 ans, puis beumeu 1200RT moche mais efficace !
"La vie est courte, mais large." Jim Harrison
les motos bon marché, elles le sont c'est pas pour rien...
si le moteur est sain, que tu bricole toi meme et que tu aime retaper des becanes et avoir le budget qui peut vraiment exploser alors oui fait toi plaisir.
cependant avant de te jeter de dessus, fait un rapide tour d'horizon pour voir si il y a pas d'autres modeles de centauro d'occase, peut etre plus cher mais sans gros travaux à prevoir.
à part ca, le v10 et fantastique!
si le moteur est sain, que tu bricole toi meme et que tu aime retaper des becanes et avoir le budget qui peut vraiment exploser alors oui fait toi plaisir.
cependant avant de te jeter de dessus, fait un rapide tour d'horizon pour voir si il y a pas d'autres modeles de centauro d'occase, peut etre plus cher mais sans gros travaux à prevoir.
à part ca, le v10 et fantastique!
journal d'un apprentis centauriste
D'un autre coté si il y a seulement le probleme de la culasse, le type qui vend sa paire de culasse a 500€ même sans ac et poussoir ça reste tout a fait correct, et en plus sur photos elles sont propres
Merci Phil ... j'ai contacté le vendeur ! à suivre ... mais je suis dans l'expectative car j'ai trouvé un (bon) bricolo à deux pas de la maison capable de la ressouder correctement et lui refaire les plans de joints qui ont souffert de coup de meules un peu agressifs tout ça pour moins de 200 euros - hors dépose / repose faite par mes soins ... mais, côté esthétique, ça restera une réparation et donc potentiellement visible Et 300 roros c'est quand même une somme. Ce qui peut faire la différence, c'est l'état extérieur car les 2 miennes sont largement attaquées côté peinture et je prévois donc les les décaper / protéger ce qui va refaire une poignée de Dollars en plus qui seraient économisés si elles sont aussi belles que ne le laisse présager les photos en plus du boulot en moinsphil a écrit :Salut ,
si tu cherches une culasse regarde ici : http://www.leboncoin.fr/equipement_moto ... tm?ca=22_s
mouche a écrit :les motos bon marché, elles le sont c'est pas pour rien...
si le moteur est sain, que tu bricole toi meme et que tu aime retaper des becanes et avoir le budget qui peut vraiment exploser alors oui fait toi plaisir.
cependant avant de te jeter de dessus, fait un rapide tour d'horizon pour voir si il y a pas d'autres modeles de centauro d'occase, peut etre plus cher mais sans gros travaux à prevoir.
à part ca, le v10 et fantastique!
Euh ... mouche, pour resituer le scénario, la moto dort dans mon garage depuis fin mars. Ce journal est juste là pour raconter ma (re) découverte de ce beau bestiau, de son caractère prononcé et aussi de ses entrailles
Et là, c'était l'épisode I : l'achat Il est clair que le prix a compté dans la possibilité de l'acquérir sachant que je cherchais quand même une moto saine "à parfaire" avec l'idée de mettre les mains dans le cambouis
Épisode II : Les premiers kilomètres
Me voilà donc un beau soir de fin mars dans un train m'emmenant à Antibes récupérer le fruit de ma convoitise
Au petit matin, je suis sur place à régler les derniers détails et signer le chèque. Puis vient enfin le moment tant attendu de faire craquer la bête l'enfourcher et partir
Le moulin a craqué au premier coup et ronronne doucement (enfin moins que mon Rockster on sent que ça vit là dedans) pendant que je me prépare. Le hic, c'est qu'on a beau être dans le Sud, il pleut comme vache qui pisse comme on dit par chez nous. Et là, je suis pas bien à l'aise car j'ai le souvenir lointain d'un moteur brutal et avec la pluie, ça va pas être du gâteau La traversée d'Antibes me fait gouter à l'embrayage pour Musclor à l'attaque ... euh .. .rapide et le frein arrière surpuissant alors que l'avant est méchamment inconsistant Tout l'inverse de la BM avec son freinage couplé assisté ABS'é avec lequel il suffit d'y penser pour s'arrêter. Et il y a ce foutu rétro adaptable qui a remplacé ceux d'origine décatis par les embruns insulaires : il est désespérément trop court et je ne vois que mon coude largement brouillé par les vibrations = limite dangereux
A travers l'Esterel, je roule donc sur des œufs avec de nombreux blocages au rétrograde = Aie "Vas-y mollo ... mais c'est pas moi, c'est la faute à ce damné moteur qui prend un malin plaisir à accélérer à peine on tourne la poignée de gaz à tirage rapide" et quand ça accélère : Raaah Lovely
Et quand la pluie s'arrête et que la route s'assèche, il ne reste plus que le plaisir des borborygmes du Twin et de la poussée dont l'énergie croit au carré du régime et le malheur de ce p....ain de rétro de m...e. Première pause sous le soleil provençal pour casser une p'tite graine et là, la foutue béquille impose un cérémonial :
- Sortir la cale en bois donnée par l'ancien proprio
- La glisser sous la béquille pour lui donner une posture convenable pour une moto de cette classe !
J'en profite aussi pour essayer de décaler le rétro au max pour y voir un peu ... mais j'ai pas les bons outils dans la trousse compilée par le vendeur !
Et avant de repartir, penser à récupérer la cale et en me penchant : Tiens je me suis garé pile là où a du se garer une vieille anglaise incontinente Je remarquerai que je dois prendre exactement la même route que cette Good Ol' English car je verrai les même tâches d'huile lors du ravitaillement en essence. Curieux Curieux ... En passant, j'ai failli tomber en panne sèche car le voyant de réserve est pô bien vaillant sous le soleil provençal et comme je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller avec un plein
C'est en fin d'aprèm que j'arrive chez des potes à hauteur de Valence. Et là encore de l'huile C'est bien Madame Centauro qui s'épanche. La culasse présente des suintements qui font une ch-tiote goutte à la pause = rien de bien méchant. Le gros pipi vient de l'arrière du carter inférieur et ça badigeonne sérieux la boîte à fumée mais c'est tellement gras qu'il est difficile de savoir d'où ça vient exactement ... Joint entre les carters ? Durits de retour ? Spi de sortie moteur ? J'en profite pour tout essuyer au mieux et essayer de détecter l'origine demain pendant la 2° étape.
On en profite aussi pour faire ce qu'on peut pour régler le rétro au mieux, avec, à la clé, un léger mieux : en rentrant le coude, je vois un peu derrière
Après une excellente soirée et un beau dodo plein de rêves remplis de V10, la mauvaise surprise, c'est la pluie qui a fait son retour
Après une remontée de la vallée du Rhône dantesque, en traversant Lyon, je note que le cylindre droit doit chauffer plus que le gauche : il y a plus de vapeurs d'eau à droite quand je m'arrête = une synchro au programme. M'enfin, ça doit être léger car le moulbif tourne de mieux en mieux et je m'améliore au maniement des freins, embrayage et boite de vitesse (je m'applique pour éviter les 5 rapports qui marchent pas insidieusement glissés par Guzzi entre les 5 qui marchent )
Comme la veille, la pluie s'estompe l'après midi et la route s'assèche alors que j'arrive sur mes routes natales. Et là, je prend un vrai grand pied à faire rugir le Twin et je commence enfin à profiter réellement de cette partie cycle qui m'a dérouté en descendant de la BM. Bon, je mets la lourdeur à changer d'angle et les hésitations lors des pifs pafs sur le compte du pneu avant fatigué et de l'arrière qui est usé au carré et qui a du mal à encaisser les coups de boutoir du V10. Les derniers kilomètres sont menés à bon train (Bon, ça reste relatif paske le rythme doit avoisiner la 125 bien menée ) la banane est bien présente entre les deux oreilles.
Au terme des ces 900 bornes sur deux bonnes demis journées, je reste aussi bluffé par le confort de cette moto dont j'avais le souvenir d'une position un peu ... euh ... originale avec les pieds sous les fesses (mais pas tant que ça finalement) et un guidon haut et loin qui vous mettent le buste droit et les bras tendus vers l'avant. Eh bien, c'est pas fatiguant sur la distance malgré mon lourd sac à dos rempli avec les pièces en rab' données par l'ancien propriétaire (il reposait sur la protubérance du couvre selle grâce à la position droite !);
Question caractère, elle rejoint tout à fait les souvenirs que j'en avais : Un moulin expressif lové dans une partie cycle dont il faut s'occuper.
Demain : Nettoyage en profondeur - elle en a bien besoin avec toute la flotte vue pendant ces 2 jours - qui me permettra aussi de faire une revue de détails avant d'attaquer la revue de l'entretien courant.
Me voilà donc un beau soir de fin mars dans un train m'emmenant à Antibes récupérer le fruit de ma convoitise
Au petit matin, je suis sur place à régler les derniers détails et signer le chèque. Puis vient enfin le moment tant attendu de faire craquer la bête l'enfourcher et partir
Le moulin a craqué au premier coup et ronronne doucement (enfin moins que mon Rockster on sent que ça vit là dedans) pendant que je me prépare. Le hic, c'est qu'on a beau être dans le Sud, il pleut comme vache qui pisse comme on dit par chez nous. Et là, je suis pas bien à l'aise car j'ai le souvenir lointain d'un moteur brutal et avec la pluie, ça va pas être du gâteau La traversée d'Antibes me fait gouter à l'embrayage pour Musclor à l'attaque ... euh .. .rapide et le frein arrière surpuissant alors que l'avant est méchamment inconsistant Tout l'inverse de la BM avec son freinage couplé assisté ABS'é avec lequel il suffit d'y penser pour s'arrêter. Et il y a ce foutu rétro adaptable qui a remplacé ceux d'origine décatis par les embruns insulaires : il est désespérément trop court et je ne vois que mon coude largement brouillé par les vibrations = limite dangereux
A travers l'Esterel, je roule donc sur des œufs avec de nombreux blocages au rétrograde = Aie "Vas-y mollo ... mais c'est pas moi, c'est la faute à ce damné moteur qui prend un malin plaisir à accélérer à peine on tourne la poignée de gaz à tirage rapide" et quand ça accélère : Raaah Lovely
Et quand la pluie s'arrête et que la route s'assèche, il ne reste plus que le plaisir des borborygmes du Twin et de la poussée dont l'énergie croit au carré du régime et le malheur de ce p....ain de rétro de m...e. Première pause sous le soleil provençal pour casser une p'tite graine et là, la foutue béquille impose un cérémonial :
- Sortir la cale en bois donnée par l'ancien proprio
- La glisser sous la béquille pour lui donner une posture convenable pour une moto de cette classe !
J'en profite aussi pour essayer de décaler le rétro au max pour y voir un peu ... mais j'ai pas les bons outils dans la trousse compilée par le vendeur !
Et avant de repartir, penser à récupérer la cale et en me penchant : Tiens je me suis garé pile là où a du se garer une vieille anglaise incontinente Je remarquerai que je dois prendre exactement la même route que cette Good Ol' English car je verrai les même tâches d'huile lors du ravitaillement en essence. Curieux Curieux ... En passant, j'ai failli tomber en panne sèche car le voyant de réserve est pô bien vaillant sous le soleil provençal et comme je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller avec un plein
C'est en fin d'aprèm que j'arrive chez des potes à hauteur de Valence. Et là encore de l'huile C'est bien Madame Centauro qui s'épanche. La culasse présente des suintements qui font une ch-tiote goutte à la pause = rien de bien méchant. Le gros pipi vient de l'arrière du carter inférieur et ça badigeonne sérieux la boîte à fumée mais c'est tellement gras qu'il est difficile de savoir d'où ça vient exactement ... Joint entre les carters ? Durits de retour ? Spi de sortie moteur ? J'en profite pour tout essuyer au mieux et essayer de détecter l'origine demain pendant la 2° étape.
On en profite aussi pour faire ce qu'on peut pour régler le rétro au mieux, avec, à la clé, un léger mieux : en rentrant le coude, je vois un peu derrière
Après une excellente soirée et un beau dodo plein de rêves remplis de V10, la mauvaise surprise, c'est la pluie qui a fait son retour
Après une remontée de la vallée du Rhône dantesque, en traversant Lyon, je note que le cylindre droit doit chauffer plus que le gauche : il y a plus de vapeurs d'eau à droite quand je m'arrête = une synchro au programme. M'enfin, ça doit être léger car le moulbif tourne de mieux en mieux et je m'améliore au maniement des freins, embrayage et boite de vitesse (je m'applique pour éviter les 5 rapports qui marchent pas insidieusement glissés par Guzzi entre les 5 qui marchent )
Comme la veille, la pluie s'estompe l'après midi et la route s'assèche alors que j'arrive sur mes routes natales. Et là, je prend un vrai grand pied à faire rugir le Twin et je commence enfin à profiter réellement de cette partie cycle qui m'a dérouté en descendant de la BM. Bon, je mets la lourdeur à changer d'angle et les hésitations lors des pifs pafs sur le compte du pneu avant fatigué et de l'arrière qui est usé au carré et qui a du mal à encaisser les coups de boutoir du V10. Les derniers kilomètres sont menés à bon train (Bon, ça reste relatif paske le rythme doit avoisiner la 125 bien menée ) la banane est bien présente entre les deux oreilles.
Au terme des ces 900 bornes sur deux bonnes demis journées, je reste aussi bluffé par le confort de cette moto dont j'avais le souvenir d'une position un peu ... euh ... originale avec les pieds sous les fesses (mais pas tant que ça finalement) et un guidon haut et loin qui vous mettent le buste droit et les bras tendus vers l'avant. Eh bien, c'est pas fatiguant sur la distance malgré mon lourd sac à dos rempli avec les pièces en rab' données par l'ancien propriétaire (il reposait sur la protubérance du couvre selle grâce à la position droite !);
Question caractère, elle rejoint tout à fait les souvenirs que j'en avais : Un moulin expressif lové dans une partie cycle dont il faut s'occuper.
Demain : Nettoyage en profondeur - elle en a bien besoin avec toute la flotte vue pendant ces 2 jours - qui me permettra aussi de faire une revue de détails avant d'attaquer la revue de l'entretien courant.
les premiers kil en guzzi sont riches en emotions imprévue!
les blocages de roue arriere sous la pluie ou en arrivant un peu trop fort dans un epingle avec retrogradage optimiste! whouaaaw me suis fait de ces frayeurs!!!
et la béquille!! apparement elle est pas mieux sur le centauro que sur la dayto
ils ont du laisser l'apprenti s'occuper de la conception de cet ustensile.
les blocages de roue arriere sous la pluie ou en arrivant un peu trop fort dans un epingle avec retrogradage optimiste! whouaaaw me suis fait de ces frayeurs!!!
et la béquille!! apparement elle est pas mieux sur le centauro que sur la dayto
ils ont du laisser l'apprenti s'occuper de la conception de cet ustensile.
- phil
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Tu décris bien les sensations ressenties , on se croirait au guidon
Concernant les rétroviseurs , même avec ceux d'origines , on voit toujours son coude cacher un bon tiers du mirroir
Pour le freinage , quelques frayeurs suffisent à comprendre comment les utiliser, tu en as fait l'expérience
Et cette fameuse béquille !!!!!
Mon ancien proprio a supprimé le rappel automatique , mais moi qui suit pas très grand ( 1 mètre 67 ) ,c'est du bout du pied que je l'atteinds
Pour ce qui est de la conso , je mets à Zéro le compteur journalier à chaque plein en sachant que le voyant s'allumera (' quand on s'en apperçoit tellemenet il est peu visible )vers 200 km parcourus ;il restera alors 50 km avant de risquer la panne (j'ai pas voulu essayer plus loin ).
La position de conduite surprend mais on s'y fait .
Concernant les rétroviseurs , même avec ceux d'origines , on voit toujours son coude cacher un bon tiers du mirroir
Pour le freinage , quelques frayeurs suffisent à comprendre comment les utiliser, tu en as fait l'expérience
Et cette fameuse béquille !!!!!
Mon ancien proprio a supprimé le rappel automatique , mais moi qui suit pas très grand ( 1 mètre 67 ) ,c'est du bout du pied que je l'atteinds
Pour ce qui est de la conso , je mets à Zéro le compteur journalier à chaque plein en sachant que le voyant s'allumera (' quand on s'en apperçoit tellemenet il est peu visible )vers 200 km parcourus ;il restera alors 50 km avant de risquer la panne (j'ai pas voulu essayer plus loin ).
La position de conduite surprend mais on s'y fait .
Membre du club des 100 000 .
Episode III : un début d'intimité !
Après mon retour, j'ai passé mon dimanche à briquer la belle, ce qui m'a permis de la détailler de près : Une Guzz' c'est plutôt bien construit
Bon, elle porte les stigmates d'une vie dans les iles avec son atmosphère saline qui a attaqué l'alu un peu partout. Il a donc perdu de la superbe et il va falloir sortir de l'huile de coude, du Belgom et / ou de la peinture pour redonner du lustre à tout ça = de quoi m'occuper les longues soirées d'été . Les pièces en acier ont bien résisté (peinture de qualité ou acier inox ).
Reste que globalement, elle en jette encore :
On voit bien sur cette photo la pile de caillou qu'il faut pour qu'elle se tienne droite
Pendant ce lavage en profondeur, j'ai traqué tous le épanchements en tous genres (en cours ou passés) et il y en a (eu).
Celui que je prenais pour un raccord de durit mal étanché pourrait aussi être le O'Ring de la trappe de filtre qui défaille. J'ai tout bien dégraisser pour voir d'où ça venait, tout comme pour la boite complètement couverte d'une couche huile + poussière qui me parait plutôt ancienne, mais bon : à suivre.
J'en ai aussi profité pour régler la position de conduite à ma main (guidon remis en place, sélecteur et pédale de frein ajustés en hauteur)
J'ai aussi soulevé la selle, démonté les flancs pour y regarder de plus près ce qui est électrique et alimentation en essence : C'est clean
Pour le fun, je l'ai collée à coté du Rockster :
Ce qui est notable, c'est que la BM est pus "aérienne" (mais on est dans le relatif) que la Centauro bien plus râblée. Tout est d'ailleurs plus gros sur cette moto L'empattement est assez proche, mais la Guzzi parait visuellement plus longue. La selle est plus basse, mais bien plus large et le guidon très légèrement plus haut, mais plus étroit. La position Sport est donc pour le Rockster
Vue de l'avant, c'est l'étroitesse (relative) de la moto qui surprend avec sa fourche méga maousse (41 de diamètre, c'est pas de la fourche de tafiole en pur chewing gum ).
Prochaine étape : entretien courant
Après mon retour, j'ai passé mon dimanche à briquer la belle, ce qui m'a permis de la détailler de près : Une Guzz' c'est plutôt bien construit
Bon, elle porte les stigmates d'une vie dans les iles avec son atmosphère saline qui a attaqué l'alu un peu partout. Il a donc perdu de la superbe et il va falloir sortir de l'huile de coude, du Belgom et / ou de la peinture pour redonner du lustre à tout ça = de quoi m'occuper les longues soirées d'été . Les pièces en acier ont bien résisté (peinture de qualité ou acier inox ).
Reste que globalement, elle en jette encore :
On voit bien sur cette photo la pile de caillou qu'il faut pour qu'elle se tienne droite
Pendant ce lavage en profondeur, j'ai traqué tous le épanchements en tous genres (en cours ou passés) et il y en a (eu).
Celui que je prenais pour un raccord de durit mal étanché pourrait aussi être le O'Ring de la trappe de filtre qui défaille. J'ai tout bien dégraisser pour voir d'où ça venait, tout comme pour la boite complètement couverte d'une couche huile + poussière qui me parait plutôt ancienne, mais bon : à suivre.
J'en ai aussi profité pour régler la position de conduite à ma main (guidon remis en place, sélecteur et pédale de frein ajustés en hauteur)
J'ai aussi soulevé la selle, démonté les flancs pour y regarder de plus près ce qui est électrique et alimentation en essence : C'est clean
Pour le fun, je l'ai collée à coté du Rockster :
Ce qui est notable, c'est que la BM est pus "aérienne" (mais on est dans le relatif) que la Centauro bien plus râblée. Tout est d'ailleurs plus gros sur cette moto L'empattement est assez proche, mais la Guzzi parait visuellement plus longue. La selle est plus basse, mais bien plus large et le guidon très légèrement plus haut, mais plus étroit. La position Sport est donc pour le Rockster
Vue de l'avant, c'est l'étroitesse (relative) de la moto qui surprend avec sa fourche méga maousse (41 de diamètre, c'est pas de la fourche de tafiole en pur chewing gum ).
Prochaine étape : entretien courant
tu l'envoie à un atelier qui font des thermolaquages elle ressortent neuve avec une vrais peinture qui tient dans le temps,
et t'en profite aussi pour changer les roulements.
je l'ai fait sur ma dayto (les jantes blanche d'origine etait vraiment dégeux quand j'ai trouvé cette occase), c'est pas tres cher et ca redonne un sacré coup de jeune!
et t'en profite aussi pour changer les roulements.
je l'ai fait sur ma dayto (les jantes blanche d'origine etait vraiment dégeux quand j'ai trouvé cette occase), c'est pas tres cher et ca redonne un sacré coup de jeune!
De ce coté là, il y a des mécanos plus soigneux que d'autres mais avec le temps, il y a des stigmates inévitablesphil a écrit :Belles photos
La mienne aussi commence à avoir les stigmates du temps , surtout au niveau de la peinture des jantes Evil or Very Mad
Les changements de pneus fait sur les machines en ont eu raison
Mouche ! ... mais t'as fais comment pour les très classieux autocollants "Marchesini"mouche a écrit :tu l'envoie à un atelier qui font des thermolaquages elle ressortent neuve avec une vrais peinture qui tient dans le temps,
et t'en profite aussi pour changer les roulements.
je l'ai fait sur ma dayto (les jantes blanche d'origine etait vraiment dégeux quand j'ai trouvé cette occase), c'est pas tres cher et ca redonne un sacré coup de jeune!