Vos conseils entre 850T3 et calif II
Comme quoi y'en a pas une pareille et comme les avis peuvent varier d'une bécane à l'autre : je trouve que la fourche de ma T3 est excellente, une des meilleures que j'ai vu sur une machine de série des années 80... Et pourtant, il me semble que c'est la même que celle de la Calif'2.
Par contre, mon phare n'éclaire pas grand-chose, mais comme j'habite en région parisienne, c'est pas souvent nuit noire. Quand je suis à la campagne, c'est que je suis en vacances ou en balade et c'est rare que je roule la nuit. A c't'heure-là, je bois (chez les potes, faut respecter les usages, question de correction), je cuve et si je suis dehors, c'est que je pisse sur les arbres en regardant les étoiles.
En parlant de carburant, je lui donne à boire du SP 95 en usage cool (ville et balades), le SP 98, c'est seulement quand je dois la solliciter un peu plus (voies rapides, montagne, duo). Je passe la réserve vers 250 km en ville, 300 km sur route.
Après, y'a une sacré marge, je ne suis jamais allé au bout (deux robicots, donc deux réserves)
La T3, avec 50 ch pour 250 kg (plein faits), mes 85 kg à moi et son aérodynamisme d'armoire normande, ça manque un peu de patate : 120 km/h à 4000 tr/min, c'est bien. Plus, c'est possible mais alors elle tête, elle vibre, je sens que ça ne lui va pas.
Je me rattrape dans le sinueux grâce à sa tenue de cap difficile à prendre en défaut, bien suspendue sur ses Koni réglés au plus mou en suspension (ressort) et à trois crans de détente (hydraulique). Trou, bosses, changements d'angles rapides, elle reste imperturbable, y'a qu'à tomber un rapport et remettre du gaz... Quand les platines repose-pieds font des étincelles, ça va déjà assez vite comme ça.
Bien que dépassé par rapport aux motos d'aujourd'hui, le freinage intégral sur disques fonte est très sécurisant : mordant, rarement d'amorces de blocage, puissant, endurant... ça ressemble assez à un freinage de bagnole. Mais enfin avec l'inertie et le frein moteur du V-twin, on se sert assez peu des freins.
On a pu lire beaucoup de misère sur le maniement des boîtes Guzzi... ça me paraît pas mal exagéré : j'ai eu des BMW, et bin les Guzzi ne sont pas pire. De toute façon, avec ce type d'embrayage, le gros volant moteur, la boîte en prise directe tournant à la même vitesse que le vilo et la transmission par arbre, ça n'a rien à voir avec les transmissions des motos "normales" (multidisques, démultiplication du primaire et chaîne secondaire). Ceci dit, ma boîte ne claque pas, les rapports passent dans du beurre, faut juste décomposer un peu, question d'habitude. La transmission secondaire est même moins "sèche" que celles des BMW (S5, S6 S7) car elle s'articule sur un joint de cardan à double croisillon, donc homocynétique. Ca ne bride pas la suspension en détente à la remise des gaz, contrairement aux BMW.
A l'exception des bougies, des culbuteurs, des carbus et du circuit de charge (accès facile à batterie et allumeur), l'entretien est assez chiant à faire. Pas difficile dans l'absolu (tout est rustique), mais pas très accessible. Le filtre à air, les rupteurs, le remplissage d'huile, le changement de filtre à huile, c'est casse c... ! Et que dire de la dépose de BV pour accéder à l'embrayage ?
Mais quand j'essaie d'autres bécanes et que je reprends ma bonne vieille T3, mhhh, c'que c'est bon !
J'aime son gabarit trapu, son excellente maniabilité, j'aime voir dépasser les deux cylindres devant mes guibolles, j'aime sentir ce grondement sourd qui monte crescendo avec de sympathiques vibrations et cette voix de baryton en coupant les gaz... Ah, grimper les cols en l'inclinant d'une pression sur le grand guidon pour la sentir virer, collée au sol tandis que le son se répercute sur les montagnes, obéissante toute d'un bloc à la main droite qui gère le filet de gaz idéal.
Ca vous étonne ? Léonard de Vinci était italien, Verdi était italien... Avez-vous vu les palazzio de Venise, les dômes de Milan, de Pise, de Florence ? Avez-vous senti la force, la puissance d'une tranche de Mascarpone dégustée avec un verre de Lambrusco, un soir à la fraîche, avec le couchant qui enflamme la campagne toscane et allonge les ombres des cyprès qui bordent la crête, là-bas sur l'horyzon, le ventre repu d'une assiette de farfale aux morilles saupoudrée de parmesan bien sec et râpé fin ? Connaissez-vous la douceur et l'arôme d'un espresso stretto savouré d'un ultime claquement de langue tandis que vous berce le clapotis qui mouille les rives du lac de Côme dans lequel se reflètent les sommets alentours...
C'est l'Italie, le pays de Moto-Guzzi, le berceau des Calif'...
Par contre, mon phare n'éclaire pas grand-chose, mais comme j'habite en région parisienne, c'est pas souvent nuit noire. Quand je suis à la campagne, c'est que je suis en vacances ou en balade et c'est rare que je roule la nuit. A c't'heure-là, je bois (chez les potes, faut respecter les usages, question de correction), je cuve et si je suis dehors, c'est que je pisse sur les arbres en regardant les étoiles.
En parlant de carburant, je lui donne à boire du SP 95 en usage cool (ville et balades), le SP 98, c'est seulement quand je dois la solliciter un peu plus (voies rapides, montagne, duo). Je passe la réserve vers 250 km en ville, 300 km sur route.
Après, y'a une sacré marge, je ne suis jamais allé au bout (deux robicots, donc deux réserves)
La T3, avec 50 ch pour 250 kg (plein faits), mes 85 kg à moi et son aérodynamisme d'armoire normande, ça manque un peu de patate : 120 km/h à 4000 tr/min, c'est bien. Plus, c'est possible mais alors elle tête, elle vibre, je sens que ça ne lui va pas.
Je me rattrape dans le sinueux grâce à sa tenue de cap difficile à prendre en défaut, bien suspendue sur ses Koni réglés au plus mou en suspension (ressort) et à trois crans de détente (hydraulique). Trou, bosses, changements d'angles rapides, elle reste imperturbable, y'a qu'à tomber un rapport et remettre du gaz... Quand les platines repose-pieds font des étincelles, ça va déjà assez vite comme ça.
Bien que dépassé par rapport aux motos d'aujourd'hui, le freinage intégral sur disques fonte est très sécurisant : mordant, rarement d'amorces de blocage, puissant, endurant... ça ressemble assez à un freinage de bagnole. Mais enfin avec l'inertie et le frein moteur du V-twin, on se sert assez peu des freins.
On a pu lire beaucoup de misère sur le maniement des boîtes Guzzi... ça me paraît pas mal exagéré : j'ai eu des BMW, et bin les Guzzi ne sont pas pire. De toute façon, avec ce type d'embrayage, le gros volant moteur, la boîte en prise directe tournant à la même vitesse que le vilo et la transmission par arbre, ça n'a rien à voir avec les transmissions des motos "normales" (multidisques, démultiplication du primaire et chaîne secondaire). Ceci dit, ma boîte ne claque pas, les rapports passent dans du beurre, faut juste décomposer un peu, question d'habitude. La transmission secondaire est même moins "sèche" que celles des BMW (S5, S6 S7) car elle s'articule sur un joint de cardan à double croisillon, donc homocynétique. Ca ne bride pas la suspension en détente à la remise des gaz, contrairement aux BMW.
A l'exception des bougies, des culbuteurs, des carbus et du circuit de charge (accès facile à batterie et allumeur), l'entretien est assez chiant à faire. Pas difficile dans l'absolu (tout est rustique), mais pas très accessible. Le filtre à air, les rupteurs, le remplissage d'huile, le changement de filtre à huile, c'est casse c... ! Et que dire de la dépose de BV pour accéder à l'embrayage ?
Mais quand j'essaie d'autres bécanes et que je reprends ma bonne vieille T3, mhhh, c'que c'est bon !
J'aime son gabarit trapu, son excellente maniabilité, j'aime voir dépasser les deux cylindres devant mes guibolles, j'aime sentir ce grondement sourd qui monte crescendo avec de sympathiques vibrations et cette voix de baryton en coupant les gaz... Ah, grimper les cols en l'inclinant d'une pression sur le grand guidon pour la sentir virer, collée au sol tandis que le son se répercute sur les montagnes, obéissante toute d'un bloc à la main droite qui gère le filet de gaz idéal.
Ca vous étonne ? Léonard de Vinci était italien, Verdi était italien... Avez-vous vu les palazzio de Venise, les dômes de Milan, de Pise, de Florence ? Avez-vous senti la force, la puissance d'une tranche de Mascarpone dégustée avec un verre de Lambrusco, un soir à la fraîche, avec le couchant qui enflamme la campagne toscane et allonge les ombres des cyprès qui bordent la crête, là-bas sur l'horyzon, le ventre repu d'une assiette de farfale aux morilles saupoudrée de parmesan bien sec et râpé fin ? Connaissez-vous la douceur et l'arôme d'un espresso stretto savouré d'un ultime claquement de langue tandis que vous berce le clapotis qui mouille les rives du lac de Côme dans lequel se reflètent les sommets alentours...
C'est l'Italie, le pays de Moto-Guzzi, le berceau des Calif'...
- BigSteve
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- Localisation : Loin vers le sud
Belle plume et belle tranche (napolitaine) de vie...
Si après ça y'en a qu'on pas compris le bonheur que c'était de rouler en vieille Calif.
ps: en fait, il faudrait que je change les cartouche d'air de la fourche pour la rendre un peu moins spongieuse (conseil de Grober). Et à l'arrière j'ai une pair de Bitubo, facile à régler, bô et bien chromés.
Si après ça y'en a qu'on pas compris le bonheur que c'était de rouler en vieille Calif.
ps: en fait, il faudrait que je change les cartouche d'air de la fourche pour la rendre un peu moins spongieuse (conseil de Grober). Et à l'arrière j'ai une pair de Bitubo, facile à régler, bô et bien chromés.
California II (82), BMW R60/2 (63)+Précision, Triumph T120 "Bonneville"(71), W650 (99) et Griso 8V (2008)
Oh là-là... J'étais en plein délire, hier soir. Au point d'écrire que la batterie et l'allumeur sont accessibles... je voulais dire "l'alternateur", parce que l'allumeur, c'est une punition. Pas facile d'y mettre des gros doigts de Guzziste, et je te dis pas pour y passer la clé de 13 !
Bon allez, pensez ce que vous voulez de ces mémères, en ce qui me concerne ma conviction est faîte.
Bonne journée.
Bon allez, pensez ce que vous voulez de ces mémères, en ce qui me concerne ma conviction est faîte.
Bonne journée.
Beaucoup de plaisir à vous lire tous et me voilà mûre pour tenter un achat dans les mois d'hiver (déjà arrivé chez nous
). Est ce que d'emmener la future moto avant achat chez le pro-motoguzzi près de chez moi pour un diagnostic vous semblent pertinant si l'historique de la machine est inconnu ?
Maintenant à savoir ce que j'achèterai ? T3, calif II, blanc, noir, peut m'importe, je sais que je suis sur la bonne voie pour partager du plaisir avec cette future monture.

Maintenant à savoir ce que j'achèterai ? T3, calif II, blanc, noir, peut m'importe, je sais que je suis sur la bonne voie pour partager du plaisir avec cette future monture.
Le problème, quand tu demandes l'avis d'un pro, c'est comme quand tu va voir le toubib quand t'as un coup de pompe : il va te trouver des tas de trucs qui clochent et te prescrire remèdes et analyses à n'en plus finir... C'est normal, l'un et l'autre ne sont sensés intervenir que quand ça ne va pas... Leur métier, c'est de passer du temps à rafistoler.
Et même honnête (les concess' Guzzi le sont en général, car passionnés), un pro ne dit que ce qu'il l'arrange, c'est normal, il s'agit de son gagne-pain et de sa réputation, sans même parler de son humeur liée à sa charge de travail au moment où tu vas le voir.
Une Calif'2 aujourd'hui, c'est forcément une bécane qui frise les vingt-cinq piges et la centaine de milliers de bornes... Alors même en trouvant un bel exemplaire, faut pas t'attendre à des miracles ou à une garantie.
Si elle est à vendre après des années de vie commune avec son proprio, même en exprimant des regrets avec force émotion, c'est que le gars sait bien que si il devait la garder davantage, il lui faudrait engager des frais sans certitude d'être peinard pour dix années de plus.
Faut bien admettre que ce n'est pas très rationnel ni objectivement raisonnable de s'enticher d'une vieille moto, quelle qu'elle soit. Au fond, ça tient plus à l'envie irrépressible en dépit du bon sens que d'un réel besoin. Si je considère ce que m'a coûté ma vieille T3 achetée d'occaze en piteux état il y a huit ans, je dois reconnaître que n'importe quelle Honda CB 500 d'aujourd'hui me rendrait les mêmes services pour moins cher et moins d'emmerdes... D'ailleurs, j'ai l'embrayage à revoir et c'est une BMW R 1100 GS de 1995 qui assure le quotidien en ce moment.
En attendant, si on peut considérer que les Guzzistes aiment et entretiennent leur moto, trouves-toi une Calif' propre et en bon état de fonctionnement et gardes-toi un budget de côté pour faire face aux prochains frais. Rien ne t'empêches, via le forum, de te faire accompagner par un Guzziste au moment de la transaction.
Mais vu que tu souscris à une envie plus qu'à un besoin, fonce et assume ton choix en te disant que ce qu'on veux accomplir avant de mourir, faut le commencer dès aujourd'hui.
Après, ça dépend de tes compétences en mécanique et de ce que tu vas demander à ta Calif', sachant qu'une vieille bécane, faut toujours être derrière.
J'en parle en connaissance de cause : outre ma T3, je rafistole en ce moment une Triumph T 140 de 1978, j'ai assumé pendant sept ans une Enfield 500 Bullet, j'ai traîné mes R 80 GS jusqu'à plus de 200 000 kms et ma voiture principale est une 2CV de 1980 que j'entretiens moi-même.
Bref, j'ai toujours un truc à reprendre ou à entreprendre pour pouvoir (un peu) compter dessus, mais c'est bien plus de plaisir au final que je n'en aurais avec un véhicule neuf et sans âme.
Alors quand tu aura déniché ta Calif' 2, observes les règles universelles à tout achat d'un véhicule ancien : moteur qui démarre bien à froid et à chaud (30 km minimum), qui tient le ralenti, complète au niveau carrosserie, avec toutes les fonctions électriques en état de fonctionnement (ça, c'est très important), toutes les vitesses doivent passer et accrocher sans à-coups, la bécane doit rouler droit et le cadre doit être exempt de toute trace suspecte (peinture écaillée, criques, fissures aux points névralgiques), pas de jeu ni de point durs au niveau de la colonne de direction et des té de fourche. Pas de jeu au bras oscillant, béquille centrale pas affaissée, pas de faisceau bricolé au chatterton, bougies qui se démontent sans point dur et qui, une fois déposées, ne laissent pas apparaître trop de calamine, boulonnerie propre et pas massacrées (notamment aux pipes d'admission, sur le carter inférieur, les purgeurs et vis d'étriers), pas de fuite d'huile à la jonction moteur/boîte (gros frais)...
A partir de là, faut t'attendre à devoir remplacer au fur et à mesure, les pneus, les amortos, les câbles, les silencieux, les roulements de roue, les disques de freins, la batterie, le démarreur (réparable), l'alternateur, et ce à court ou moyen terme. L'avantage, avec les vieilles Guzzi, c'est que ça se répare et que l'on trouve des pièces plus facilement dans le réseau de spécialistes reconnus (EMP, boutique Italienne, l'Officina, Légendes) que chez les concessionnaires qui peinent à fournir en garantie des pièces neuves de motos récentes en raison de l'incurie du SAV Piaggio-Aprilia-Moto-Guzzi.
Dis-toi aussi qu'une vieille moto (n'importe laquelle) restaurée entièrement par un pro revient à 10 000 €, ce que coûte grosso-modo une routière neuve, soit deux fois plus qu'une belle Guzzi "dans l'état", vieille de 20 ou 30 ans sur laquelle il y aura forcément des frais à faire et des disfonctionnements variés à assumer à un moment où un autre.
C'est un choix et en définitive, tu es le seul à le faire.
Et même honnête (les concess' Guzzi le sont en général, car passionnés), un pro ne dit que ce qu'il l'arrange, c'est normal, il s'agit de son gagne-pain et de sa réputation, sans même parler de son humeur liée à sa charge de travail au moment où tu vas le voir.
Une Calif'2 aujourd'hui, c'est forcément une bécane qui frise les vingt-cinq piges et la centaine de milliers de bornes... Alors même en trouvant un bel exemplaire, faut pas t'attendre à des miracles ou à une garantie.
Si elle est à vendre après des années de vie commune avec son proprio, même en exprimant des regrets avec force émotion, c'est que le gars sait bien que si il devait la garder davantage, il lui faudrait engager des frais sans certitude d'être peinard pour dix années de plus.
Faut bien admettre que ce n'est pas très rationnel ni objectivement raisonnable de s'enticher d'une vieille moto, quelle qu'elle soit. Au fond, ça tient plus à l'envie irrépressible en dépit du bon sens que d'un réel besoin. Si je considère ce que m'a coûté ma vieille T3 achetée d'occaze en piteux état il y a huit ans, je dois reconnaître que n'importe quelle Honda CB 500 d'aujourd'hui me rendrait les mêmes services pour moins cher et moins d'emmerdes... D'ailleurs, j'ai l'embrayage à revoir et c'est une BMW R 1100 GS de 1995 qui assure le quotidien en ce moment.
En attendant, si on peut considérer que les Guzzistes aiment et entretiennent leur moto, trouves-toi une Calif' propre et en bon état de fonctionnement et gardes-toi un budget de côté pour faire face aux prochains frais. Rien ne t'empêches, via le forum, de te faire accompagner par un Guzziste au moment de la transaction.
Mais vu que tu souscris à une envie plus qu'à un besoin, fonce et assume ton choix en te disant que ce qu'on veux accomplir avant de mourir, faut le commencer dès aujourd'hui.
Après, ça dépend de tes compétences en mécanique et de ce que tu vas demander à ta Calif', sachant qu'une vieille bécane, faut toujours être derrière.
J'en parle en connaissance de cause : outre ma T3, je rafistole en ce moment une Triumph T 140 de 1978, j'ai assumé pendant sept ans une Enfield 500 Bullet, j'ai traîné mes R 80 GS jusqu'à plus de 200 000 kms et ma voiture principale est une 2CV de 1980 que j'entretiens moi-même.
Bref, j'ai toujours un truc à reprendre ou à entreprendre pour pouvoir (un peu) compter dessus, mais c'est bien plus de plaisir au final que je n'en aurais avec un véhicule neuf et sans âme.
Alors quand tu aura déniché ta Calif' 2, observes les règles universelles à tout achat d'un véhicule ancien : moteur qui démarre bien à froid et à chaud (30 km minimum), qui tient le ralenti, complète au niveau carrosserie, avec toutes les fonctions électriques en état de fonctionnement (ça, c'est très important), toutes les vitesses doivent passer et accrocher sans à-coups, la bécane doit rouler droit et le cadre doit être exempt de toute trace suspecte (peinture écaillée, criques, fissures aux points névralgiques), pas de jeu ni de point durs au niveau de la colonne de direction et des té de fourche. Pas de jeu au bras oscillant, béquille centrale pas affaissée, pas de faisceau bricolé au chatterton, bougies qui se démontent sans point dur et qui, une fois déposées, ne laissent pas apparaître trop de calamine, boulonnerie propre et pas massacrées (notamment aux pipes d'admission, sur le carter inférieur, les purgeurs et vis d'étriers), pas de fuite d'huile à la jonction moteur/boîte (gros frais)...
A partir de là, faut t'attendre à devoir remplacer au fur et à mesure, les pneus, les amortos, les câbles, les silencieux, les roulements de roue, les disques de freins, la batterie, le démarreur (réparable), l'alternateur, et ce à court ou moyen terme. L'avantage, avec les vieilles Guzzi, c'est que ça se répare et que l'on trouve des pièces plus facilement dans le réseau de spécialistes reconnus (EMP, boutique Italienne, l'Officina, Légendes) que chez les concessionnaires qui peinent à fournir en garantie des pièces neuves de motos récentes en raison de l'incurie du SAV Piaggio-Aprilia-Moto-Guzzi.
Dis-toi aussi qu'une vieille moto (n'importe laquelle) restaurée entièrement par un pro revient à 10 000 €, ce que coûte grosso-modo une routière neuve, soit deux fois plus qu'une belle Guzzi "dans l'état", vieille de 20 ou 30 ans sur laquelle il y aura forcément des frais à faire et des disfonctionnements variés à assumer à un moment où un autre.
C'est un choix et en définitive, tu es le seul à le faire.
Là, je suis complètement d'accord avec toi. Nous avons une cox de 1969, une mini de 1989 ( pas très vieux mais de conception ancienne quand même), cela n'a rien à voir avec une voiture moderne. D'ailleurs, ce week end je pars en mini, je laisse la moderne plus confortable au garage !! C'est génial de rouler hyper vite à 110 km/h. Ehhh oui, avec une ancienne on a l'impression de vitesse à moindre vitesse, le bruit du moteur t'évite d'avoir un autoradio!!! En cox, les gens te font des signes de sympatie, alors qu'en moderne, c'est chacun pour sa tronche !!!MarcoT3 a écrit : ...ma voiture principale est une 2CV de 1980 que j'entretiens moi-même.
Bref, j'ai toujours un truc à reprendre ou à entreprendre pour pouvoir (un peu) compter dessus, mais c'est bien plus de plaisir au final que je n'en aurais avec un véhicule neuf et sans âme....
Il va falloir que l'on se rencontre un coup, car la 2 cv manque à ma panoplie, et mon fils de 3 ans aime la 2cv. Il les reconnait au bruit dans la rue, sur ce coup là il m'a bluffé le bougre !! Je suis certain que de pouvoir en voir une de très près voir de rentrer dedans, cela lui ferait plaisir !!! Si tu es d'accord on mettra ça au point !!
- cendrillon
- Connait son département
- Messages : 162
- Inscription : 21 nov. 2007, 22:39
- Localisation : Toulouse
MarcoT3 a écrit :... la Calif', c'est plus qu'une moto : c'est un art de vivre.
Alors là, toi tu me coupes l'herbe sous le pied !
J'ai passé quelques temps à Lempdes (63) cet été, berceau de notre titine nationale pour les connaisseurs.
Et j'y ai croisé une (très) vieille deudeuche où trônait un magnifique message sous le pare-brise :
"Ceci n'est pas une voiture, c'est un art de vivre !"
Immédiatement et évidemment le lien avec mon tracteur fut fait et voilà qu'hier soir, l'idée me trottant dans la tête depuis, j'ai tiré la langue pour ajouter une petite signature à mes messages ici-même...
J'ai bien envie de le laisser, sachant que de toute façon, il fait l'unanimité.
Mais, dois-je changer le © ?
Les experts me diront de qui est cette maxime ... Marco ?

Ma Guzz, c'est pas une moto ! C'est un art de vivre...
Je tourne le dos quelques jours parlant presque italien et vlatipâ que je reviens avec l'accent à deux chevrons ; bougre ! Je n'ose faire pivoter mes talons une nouvelle fois, où allez vous me téléporter à ma prochaine visite ! Massey Ferguson ? Seb ? Riva ?
Toujours heureux de lire des passionné(e)s.

Toujours heureux de lire des passionné(e)s.

Les califs 1 et 2 sont parmi les motos les plus attachantes que j'ai conduites, tu auras entre les cuisses un produit éternel, hors normes, hors société de consommation. Dépaysantes à la prise en main, après quelques milliers de bornes tu ressentiras qu"entre elle et toi c"est parti pour du très long terme.
Si tu veux faire de grandes distances en empruntant les autoroutes, c'est la calif 2 qu'il te faut. Si tu préferes les routes secondaires et le charme d'un véritable collector aujourd'hui, recherche la T3. Perso je trouve la T3 plus craquante visuellement et lors d'un quelconque arrêt on se surprend à ne pas se lasser de la contempler!
Mais nous sommes en 2008, ces machines sont rares en bon état avec un historique limpide alors l'opportunité seule comptera au moment de l'achat et quel que soit le modèle ce sera LA moto de ta vie....
Si tu veux faire de grandes distances en empruntant les autoroutes, c'est la calif 2 qu'il te faut. Si tu préferes les routes secondaires et le charme d'un véritable collector aujourd'hui, recherche la T3. Perso je trouve la T3 plus craquante visuellement et lors d'un quelconque arrêt on se surprend à ne pas se lasser de la contempler!
Mais nous sommes en 2008, ces machines sont rares en bon état avec un historique limpide alors l'opportunité seule comptera au moment de l'achat et quel que soit le modèle ce sera LA moto de ta vie....