Guzzi passion

Tout le monde n'apprécie pas la poésie, les terrains vagues et les dérives urbaines, je sais, et certains, dans ce pays, surtout par les temps qui courent et qui ne sentent pas très bon, sont prompts à en appeler à la maréchaussée, mais je peux espérer qu'ici, entre motards fréquentant des montures parfois efficaces, souvent fantasques et pas toujours des plus pratiques -- mais si pleines de charme, n'est-ce pas? on peut espérer patience et bienveillance... J'ai pu, dans une autre publication, qualifier hâtivement la manœuvre à l'arrêt de la Norge de "dangereuse", le poids de l'engin étant impressionnant. Je n'avais pas comparé avec les monstres japonais comme Kawasaki et anglo-germano-japonais (je n'ai oublié personne?) comme Triumph... Depuis, j'ai fait acte de contrition (en toute hypocrisie) et surtout mis au point une technique pour aborder la belle: une position de partage et d'échange de bons procédés dans les exercices de lenteur. Cela consiste à s'asseoir le plus près possible du réservoir, afin de garantir une vraie position cavalière, les pieds placés devant ce qui les repose en roulant, donc peu écartés et bénéficiant du meilleur appui au sol. Évidemment, l'endroit le plus masculin (ou réputé tel) du pilote est fortement sollicité, mais il faut d'abord songer à la conduite, soyons sérieux. Quant au risque de douleur, le fameux tapis Bagster (oui, c'est une publicité; je suis arrosé par ce laboratoire comme Véran par Pfizer) offre un amorti digne des meilleurs coussins des restaurants clandestins en vogue aujourd'hui chez nos ministres.
Cette position, outre qu'elle garantit un arrêt plus sûr, plus équilibré aux feux rouges, est fidèle à la réputation de sensualité de la moto italienne en général. Je me demande au passage pourquoi Sophia Loren n'a pas posé pour Moto Guzzi!

Comme j'ai des petites jambes, la position au plus près du réservoir est naturelle pour moi lors des manœuvres. J'avoue ne m'être jamais posé la question. Et je ne l'ai jamais trouvée difficile à manœuvrer sauf peut-être sur des sols meubles. Dès que je trouve qu'elle est un poil lourde c'est qu'il s'agit d'un problème de pression des pneus. Très bon indicateur pour moi.

Étant court sur pattes, j'ai opté pour une selle confort, plus basse et comme sont nom l'indique, plus confortable par ce que aussi un peu plus large, donc plus de surface de mon corps de rêve en appui.
C'est vrai que la norge est un poil enclumesque lors des déplacements sur terrain non plat, mais quand je sors la 850 calif, je relativise.
La principale différence est que tomber à l'arrêt en calif, ça n'a aucune conséquence vu les pare jambes et sacoches qui l'équipe, alors qu'avec la norge, j'ose même pas imaginer les dégâts...

Ludo21 a écrit : ↑06 avr. 2021, 22:34 Tout le monde n'apprécie pas la poésie, les terrains vagues et les dérives urbaines, je sais, et certains, dans ce pays, surtout par les temps qui courent et qui ne sentent pas très bon, sont prompts à en appeler à la maréchaussée, mais je peux espérer qu'ici, entre motards fréquentant des montures parfois efficaces, souvent fantasques et pas toujours des plus pratiques -- mais si pleines de charme, n'est-ce pas? on peut espérer patience et bienveillance... J'ai pu, dans une autre publication, qualifier hâtivement la manœuvre à l'arrêt de la Norge de "dangereuse", le poids de l'engin étant impressionnant. Je n'avais pas comparé avec les monstres japonais comme Kawasaki et anglo-germano-japonais (je n'ai oublié personne?) comme Triumph... Depuis, j'ai fait acte de contrition (en toute hypocrisie) et surtout mis au point une technique pour aborder la belle: une position de partage et d'échange de bons procédés dans les exercices de lenteur. Cela consiste à s'asseoir le plus près possible du réservoir, afin de garantir une vraie position cavalière, les pieds placés devant ce qui les repose en roulant, donc peu écartés et bénéficiant du meilleur appui au sol. Évidemment, l'endroit le plus masculin (ou réputé tel) du pilote est fortement sollicité, mais il faut d'abord songer à la conduite, soyons sérieux. Quant au risque de douleur, le fameux tapis Bagster (oui, c'est une publicité; je suis arrosé par ce laboratoire comme Véran par Pfizer) offre un amorti digne des meilleurs coussins des restaurants clandestins en vogue aujourd'hui chez nos ministres.
Cette position, outre qu'elle garantit un arrêt plus sûr, plus équilibré aux feux rouges, est fidèle à la réputation de sensualité de la moto italienne en général. Je me demande au passage pourquoi Sophia Loren n'a pas posé pour Moto Guzzi!

C'est très beau et plein de poésie ton texte, chapeau

Celà dit, tu es en train de nous refaire le stage de maniement AFDM (FFMC) que certains ici ont fait, et qui devrait être le minimum requis pour appréhender correctement sa bécane .
Par exemple faire des parcours au ralenti sans toucher ni le frein ni l'embrayage, le tout en amazone ou à genoux sur a selle, et zigzaguer autour de plots , ou des 8 sur la largeur d'une petite route de campagne, et le tout sur ta norge . AU début, tu penses que c'est impossible et que tu vas te vautrer, et au bout d'une matinée tu le fais .
Vizir

J'avais entendu parlé des effets du confinement, mais je n'avais jamais vu ça de près. Et bien c'est fait.
Ah, c'est de la poésie !
Je vais relire ce mode d'emploi qui sur les freinages appuyés m'éviterait d'écraser ma masculinité sur la partie rebondie de ma belle italienne mais qui au contraire prétend y prendre appui tout en douceur. Tout un programme qui me rappelle un certain livre...

En amazone ou à genoux sur la selle, hum! Je ne m'y vois pas, même si j'ai un fils acrobate professionnel, et que les chats ne font pas des chiens, comme on dit. Mais si toi, ô grand Vizir, tu le fais, bravo!

Bon, j'ai invoqué la poésie, mais mon texte n'est pas à proprement parler de la poésie. C'est une petite divagation gentiment littéraire, avec quelques petites piques pour mes amies les bêtes -- c'est plus fort que moi. Blague à part, nos activités motocyclistes peuvent déclencher le ressort poétique, mais on pourrait en dire autant du vélo, de la nage en mer, de l'alpinisme, de la réflexion scientifique ou philosophique. Quelle que soit l'activité, une dimension me semble spécialement poétique, celle de la rencontre, provoquée par l'action et nourrie par la rêverie. Le voyage, même pas très loin, est souvent l'occasion de rencontres. Par chez moi, cet automne, dans une petite gare habituellement vide de tout employé, j'ai rencontré un aiguilleur poète (il y a pas mal de poètes à la SNCF, si vous ne le saviez pas). Ce fut une rencontre décisive: il m'a "aiguillé", au sens où il a confirmé l'importance qu'a la poésie dans ma vie. J'en ai tiré un poème en prose, mais c'est surtout le début d'une amitié. Ce gars-là s'occupe de rencontres poétiques (dans le Diois). Il est aussi révolté par pas mal de choses. Il faut dire qu'il y a matière...

Ludo21 a écrit : ↑07 avr. 2021, 22:49 En amazone ou à genoux sur la selle, hum! Je ne m'y vois pas, même si j'ai un fils acrobate professionnel, et que les chats ne font pas des chiens, comme on dit. Mais si toi, ô grand Vizir, tu le fais, bravo!

Je confirme les propos de Vizir et t'invite à faire le stage AFDM, tu y apprendras à monter ta Norge en amazone et à genoux sur la selle, en roulant, en slalomant (mais ce n'est pas l'objectif du stage). Je l'ai fait et ma belle me l'a bien rendu car elle n'a effectué aucun mouvement désarçonnant, bien au contraire. Le kamasutra ne se limite pas à une seule position

Maintenant, question sécurité ça reste un exercice à ne réaliser que sur une piste fermée, pour prendre conscience des capacités énormes de sa moto. Je ne recommencerai pas hors stage AFDM, mais je sais que je peux lui demander beaucoup plus que ce que je fais chaque jour et elle le fera avec une facilité désarmante.

C'est vrai que la position sur la moto est extrêmement importante. Parfois on l'oubli. Quelquefois au sortir de l'hiver, je ne me sens pas très à l'aise sur ma moto, et il suffit parfois de déplacer très peu le corps pour retrouver (ou découvrir) d'autres sensations. Ca fait vraiment partie des plaisirs de la moto. Et même si je chevauche un 2 roues depuis plus de 40 ans, j'aime bien regarder certains tutos sur le placement du corps, le regard, etc.
D'ailleurs j'envisage de faire ce stage AFDM que je n'ai pas encore fait (à ma plus grande honte). D'ailleurs, ça pourrait être sympa de se réserver un spécial Moto Guzzi.

Magic Trix a écrit : ↑08 avr. 2021, 19:47 C'est vrai que la position sur la moto est extrêmement importante. Parfois on l'oubli. Quelquefois au sortir de l'hiver, je ne me sens pas très à l'aise sur ma moto, et il suffit parfois de déplacer très peu le corps pour retrouver (ou découvrir) d'autres sensations. Ca fait vraiment partie des plaisirs de la moto. Et même si je chevauche un 2 roues depuis plus de 40 ans, j'aime bien regarder certains tutos sur le placement du corps, le regard, etc.
D'ailleurs j'envisage de faire ce stage AFDM que je n'ai pas encore fait (à ma plus grande honte). D'ailleurs, ça pourrait être sympa de se réserver un spécial Moto Guzzi.

Un spécial guzzi est tout à fait envisageable en stage AFDM, à voir .
Vizir

Vos explications sur le stage AFDM sont intéressantes... Je vais y réfléchir. Mais tout de même, il y a un risque de chute, et avec sa propre monture!

Salut Ludo,
L'objectif du stage est bien de nous montrer que c'est nous qui n'avons pas confiance dans les possibilités de notre moto (faut quand même pas trop pousser et tu ne seras pas un stunter en repartant).
Maintenant, stage AFDM ou ballade en solo, il y a toujours un risque de chute. Perso, avec ma Norge tout s'est bien passé et je pense à recommencer pour réviser en profondeur certains éléments et avant d'aller faire le stage montagne - il y a aussi un stage duo, mais ma femme ne se sent pas prête. Bref, pour revenir au sujet de ton topic, le but du stage AFDM c'est bien d'être plus en phase, plus en fusion avec sa moto

Quand j'ai passé mon permis, il y a ... quelque temps, on faisait ça : se mettre sur le côté de la moto sur 1 cale-pied, à genoux dessus, en amazone, ça se fait toujours? Je trouvais ça chouette, ça donnait confiance

On trouve assez facilement sur youtube des chaînes vidéos en Anglais (Ride like a pro, Brett Tacks, et bien d'autres ... ) montrant comment faire des demi-tours super serrés en penchant fort la moto et contrebalançant avec le corps à l'extérieur. On trouve aussi des techniques d'arrêt où l'on descend de la selle avant le stop complet, ou alors arrêt debout sur les repose-pieds en posant un ou les 2 pieds à la dernière seconde sans passer par la case "assis sur la selle". En général l'idée est qu'il vaut mieux avoir assez d'impulsion pour tirer partie de l'inertie de la moto au roulage, plutôt que de faire demi-tour au point mort façon Pierrafeu. C'est sûr que c'est un peu vexant de se sentir revenir à l'époque du parcours lent de l'auto-école, mais après tout, il n'est sans doute jamais trop tard pour apprendre et qui plus est ça peut être fun. Tomber à allure piétonne roue braquée parce qu'une surprise quelconque nous fait piler de l'avant ou si on cale, ça a vite fait de faire bobo, à l'amour-propre mais aussi pour de vrai ou de se retrouver avec une note de réparation qui pique. Je ne doute pas que ce genre de stage soit sympa et bénéfique, mais arrive-ton à intégrer comme réflexe les noveaux éléments découverts ?

Guzzi passion

Un kamasutra pour la Norge?

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