1100 Vintage - Essai

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anveville
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1100 Vintage - Essai

Message par anveville »

Ca y est : le concessionnaire vient de me remettre la clef de ma Vintage.

Je regarde la moto. La première impression est celle de qualité : pas de plastique brillant, du chrome bien lourd, partout : porte bagages, poignée passager, supports de sacoches, pare sacoches, pare jambes, garde boue avant, garde boue arrière, j’en oublie. De l’aluminium poli aussi : bouchon de réservoir, supports de pare brise (une pièce joliment travaillée). La peinture est très belle, un noir brillant et profond sur le réservoir comme sur les sacoches, rehaussé par un filet blanc du meilleur effet. La selle, noire et blanche, rend beaucoup mieux en vrai qu'en photo et confirme la bonne impression d'ensemble.

La deuxième impression est celle de poids : poids du moteur qui déborde, poids du métal omniprésent, poids de l’équipement ; le poids semble doublé par la taille de l’engin. J’ai lu quelque part dans un magazine à propos de la Vintage « expérience conseillée ». Cela semble être un bon conseil. J’enfourche la moto… et le poids se confirme lorsqu’il s’agit de redresser la moto, qui est couchée sur la béquille latérale. Et le poids augmente encore du fait de la position de la béquille latérale : trop en avant et trop écartée. J’avais lu qu’il fallait avoir une jambe gauche de top modèle pour aller chercher la béquille : c’est incomplet, il faut aussi avoir une jambe droite de footballeur pour maintenir la moto en équilibre, un arrière train de sumo tellement la selle est dure, et des bras de lémurien pour aller chercher le guidon. Mais bon, ça y est : la moto est à l’équilibre.

Je démarre le moteur. Un grondement puissant fait trembler le sol et vibrer les murs de la concession. Très légère accélération pour voir, nouveau grondement sur le filet de gaz : bizarre ; le moteur donne l’impression de vouloir sortir du cadre pour y rentrer immédiatement.

Dernières recommandations, pas plus de 5000 t/m en rodage, largeur des sacoches, vérification des clefs, casque, gants, première. Ne pas oublier la boîte, j'ai lu qu'elle est lente, les vitesses passent avec le talon, attention au guidon, zut les sacoches, attention au frein avant, au frein au pied, au poids, au prix… j’avance, et c’est plutôt sympa. J’arrive à sortir de la concession sans rien toucher, je suis rue de Tilsitt à Paris; feu rouge, feu vert, première attention on monte les vitesses avec le talon, seconde, feu au vert, avenue Foch, troisième, zut un point mort, troisième encore, et… déjà le plaisir.

Un vrai plaisir, fait de grondements, de vibrations, de puissance et… de légèreté… Contrairement à ce qui j’imaginais, la moto est incroyablement légère, elle est équilibrée et se manie sans aucune peine. La position de conduite est sympa, les bras pas trop tendus, les jambes en position naturelle, les pieds bien posés sur les marche pieds. Et contrairement à toute attente, la selle se fait oublier dès que l’on roule.

Porte Dauphine. J’a lu attention au frein à pied, violent. Décoller le pied, freiner, attention. Violent ? Non, efficace et tout de suite sécurisant grâce au couplage avant/arrière, bien dosé.

Accélération, sourire. Maréchaux. J’ai roulé moins d’un kilomètre et je me sens vraiment en confiance. La moto est facile et donne envie de partir en vacances tout de suite.

Dix kilomètres de vrai plaisir. Je m’arrête prendre de l’essence, je descends de la moto et… mais, quoi, comment, qu’est ce que c’est ? Le clignotant arrière droit pendouille lamentablement au bout des fils électriques. C’est normal, il y a des vis, mais pas de boulons au bout!

Retour à la concession. Dix nouveaux kilomètres de plaisir ; je ne suis même pas énervé par le clignotant. Incrédulité, nouveaux boulons, je repars.

Cinq jours plus tard, une bonne pluie, un arrêt. Mais, mais, mais, qu’est ce que c’est ? De la buée dans le phare ??? Je rêve. Le phare n’est pas étanche ! Je suis à deux cents kilomètres de la concession. Tant pis, j’irai en début de semaine prochaine.

Deux jours encore. 823 kilomètres au compteur. Ma femme me tapote l’épaule : « c’est normal que l’aiguille du compteur de vitesse ne bouge pas quand on roule ? » Arrgh ! Plus de compteur de vitesse, plus de compteur kilométrique, plus de compteur journalier!

Le bilan après dix jours d’utilisation et 1200 km:

Position de conduite : vraiment bien ; il est possible de rouler pendant des heures sans fatigue.

Confort : vraiment bien aussi ; la selle se fait oublier, puis se fait rappeler au bout de 150 km ; quelques mouvements des jambes permettent à nouveau de l’oublier, mais elle est quand même trop dure.

Tenue de route : la moto est facile, équilibrée, jamais piègeuse ; elle est agréable en ville où elle se faufile facilement malgré son encombrement ; elle carrément géniale sur route, que ce soit en ligne droite ou en virage; elle donne envie d’aller toujours un peu plus loin ; elle est correcte sur autoroute, à condition de se rappeler qu'elle n'offre pas la protection d'une BMW, et de régler l’amortisseur de direction au plus dur (cela ne gêne pas la conduite à basse vitesse et permet d’éviter la conduite façon dragon chinois à haute vitesse). Pour être complet, il faut ajouter une certaine sensibilité au rainurage, du fait sans doute des pneus étroits; mais d'une façon générale elle file droit, quelque soit l'état de la route.

Protection : correcte ; encore une fois ce n’est pas une BMW, mais il est possible de rouler à 130/140 compteur (quand il fonctionne !) sans trop de remous, la visière levée.

Duo : vraiment bien ; la selle est large, le poids du passager se fait à peine sentir et le passager apprécie le confort: il se sent en sécurité grâce aux sacoches sans se sentir enfermé; la selle ne lui semble pas trop dure.

Frein : vraiment bien, sécurisant et confortable. Il est vrai que la commande au pied déroute au premier abord, mais on s’y fait vite, et cela freine bien, sans aucune brutalité malgré ce que j’avais pu lire sur le sujet. Sauf à chausser des enclumes. Mais même dans ce cas, je ne crois pas que l’on puisse parler de brutalité.

Vitesses : la boîte est lente, c’est sûr. Je ne comprends pas que Moto Guzzi installe encore cette antiquité alors qu’il y en a des modernes à disposition. Cela étant dit, on s’y fait facilement en suivant les prescriptions du manuel du propriétaire : il faut passer les vitesses franchement. La boîte n’est alors pas plus rapide, mais il n’y a plus de faux points morts.

Guidon : RAS. Il est large, mais adapté à la moto ; de plus il sert de gabarit pour faire passer les sacoches entre les voitures dans les embouteillages.

Equipement : correct. Il n’est bien sûr pas question de radio, ni de GPS embarqué, ni d’ABS, mais on trouve de bien belles sacoches, étroites mais à la contenance étonnante, les pare jambes, le porte bagage, le pare brise, et même une prise pour chargeur de téléphone (à moins que ce ne soit une prise pour l'éclairage en cas de panne...).

Protège tibia gauche (pièce de plastique dur sur la culasse) : nul ; il blesse le tibia au lieu de le protéger.

Qualité perçue : vraiment bonne malgré les problèmes vécus de clignotant, de phare et de câble compteur, qui relèvent d’un manque de sérieux incroyable et surtout inacceptable.

Au final, cette moto (la première moto guzzi sur laquelle je roule) procure un plaisir incroyable et donne envie de rouler encore et encore, avec le sourire mais en restant très attentif, et pas seulement à la route.
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Pierre
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Message par Pierre »

ça fait rêver... :D
et en même temps, ces fichus problèmes de finitions incompatibles avec une moto de ce prix :evil:
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Guzzouille
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Message par Guzzouille »

Bravo, ça c'est un vrai compte-rendu pour cette magnifique moto, bien que pas trop mon style.

Bonne route. 8)
V7 III anniversario - 1100 Breva 2005 - Centauro 1997 - 1000 LeMans 78 - 1000 Convert - 50 Magnum 77
fab le motard

Message par fab le motard »

ca me fait envie et ca me rappelle ma calif III

il manque quelleques photos pour agrémenter le récit et faire rever encore plus

t'es bien chanceux

et putain ca me fait envie ...
califman83

Moto Guzzi California Vintage : essaie

Message par califman83 »

Salut je roule aussi en Calif (EVPI) pour la béquille va voir sur mon site
il y a une astuce (Voir la photo)
Sinon le poids avec un peu d’habitude va vite disparaître.
Désole pour toi pour ces petits désagréments, ça arrive malheureusement .
Mais tu va vite prendre ton pied avec cette moto (je crois que c’est déjà fait , non ? ) :D
Bonne route

PS : merci pour ton avis .
olive

Message par olive »

je roule sur une 1100 breva ,très bonne moto,mais quand je vois cette
calif vintage,je la trouve vraiment très belle ,authentique,dans la ligné des premiéres guzzi special,eldorado ,calif II,ect.
philippel

Message par philippel »

La California n'est pas la plus moderne,la plus puissante,la plus confortable,la plus rapide,la plus belle,la plus fiable,la plus récente.
La California est une moto dont on peut tomber amoureux pour ses vibrations douces,son bruit unique,son coté magique,son look intemporel,elle peut nous enmener loin ,rouler longtemps en toute sécurité et surtout elle ne nous invite pas à rouler de manière imprudente , avec elle on trouve tout le bonheur du monde même en respectant le code de la route et les limitations.
Elle est tout simplement délicieusement attachante.
fab le motard

Message par fab le motard »

ces mots ... je suis tout ému :cry:

la california ... ca fait parti des motos ... qui sont des motos intemporelles et des motos simplement
anveville
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Moto Guzzi California Vintage: l'essai (suite)

Message par anveville »

2500 km et un mois d’utilisation.

Les problèmes des premiers jours ont été rapidement résolus : les deux vis qui manquaient ont solidement arrimé le clignotant, le phare a été changé (sous garantie) ainsi que le câble de compteur. Et j’ai crevé aussi, la première fois je crois depuis que je roule en moto… mais cela a été vite réparé, le temps d’avoir la preuve qu’il y a bien une chambre à air dans le pneu… que les jantes ne sont donc pas tubeless, et qu'il faut démonter le pot d'échappement pour retirer la jante...

Le poids de la moto à l’arrêt n’a pas disparu, mais ne gêne vraiment plus, car c’est l’affaire de quelques secondes, le temps de la redresser. Et il est essentiellement du au positionnement de la béquille, qui permet à la moto littéralement de se coucher sur le côté gauche à l’arrêt. Une autre béquille, laissant la moto un peu plus droite, faciliterait sans doute les choses. Quand je serai grand, je serai ingénieur et j’essaierai ce que je conçois.

Dans les bonnes nouvelles, j’arrive à ramener la béquille proprement et sans peine : je n’aurai donc pas besoin de l’ingénieuse astuce de Califman83 (merci à lui), mais quand je serai grand et ingénieur, son astuce sera de série (j’espère qu’il aura déposé un brevet avant).

La selle ne me gêne plus non plus. Je ne crois pas m’être musclé, ni qu’elle se soit amollie ; disons que j’ai pris l’habitude. J’ai fait 200 km hier et c’est une fois arrivé à destination que je me suis aperçu que je n’avais pas été gêné. Je n’avais pourtant pas de coussin de selle…

La boîte maintenant. C’était un peu sévère au début, car mes précédentes motos avaient des boîtes modernes, qui pardonnent tout. Et là, ce n’est pas vraiment le cas. Mais la méthode est simple : il faut passer les rapports franchement, et il n’y a plus de problème. Un mot sur le sélecteur de vitesses, à double branche : c’est bizarre mais pas mal à l’usage. Je ne dirais pas, comme j’ai pu le lire, que c’est « anti ergonomique ». Je dirais plutôt que c’est différent.

La pédale de freins maintenant. J’avais lu, là aussi, que la pédale était mal fichue, et qu’il fallait poser le talon sur un ergot pour pouvoir doser le freinage. C’est débile. Oui, il faut lever le pied puis, quand le bout du pied est sur la commande de frein, poser le talon, ce qui, là encore, est différent des autres motos, mais le frein peut être doux comme très puissant, mais jamais violent. Ce frein est un vrai plaisir à l’usage.

Une très bonne surprise, l’éclairage. Le gros phare unique m’a vraiment bluffé. Il éclaire à lui tout seul aussi bien que les deux phares d’une voiture. Et les deux phares additionnels ? Et bien les conditions n’ont jamais été si mauvaises que j’en ai éprouvé le besoin. Il faudrait un mélange de nuit, de brouillard et de pluie sur une mauvaise route de campagne pour qu’ils deviennent utiles.

Un regret, les poignées chauffantes... qui n'existent pas sur la Vintage - même en option - car l'emplacement de la commande sur le commodo est occupé par l'interrupteur des feux additionnels. Cela aurait pourtant été bien utile ces dernières semaines...

Et pour le reste, c’est du pur plaisir : celui de traverser un village à 2000 tours minute, dans un doux vrombissement, le nez en l’air pour mieux respirer les premières senteurs du printemps : l’herbe fraîchement coupée, les arbres en fleurs… ; celui de rouler entre 4000 et 5000 tours minute, là où le couple est le plus fort, sur une route pleine de virage, celui de rouler plus rapidement sur l’autoroute en étant assez bien protégé (Fabien, j’ai lu ton compte rendu d’essai, es tu sûr de ne pas avoir de problème avec ton casque ?) ; enfin, le plaisir de rouler à deux et d’entendre votre femme vous dire « c’est super ! ».

Pour le reste, les photos vont venir. Elles sont faites, il me reste à les basculer dans l’ordinateur… et à trouver un peu de temps.

Merci pour vos commentaires. Et si vous avez une California, ou si vous en avez eu une, j’aimerais savoir si vous la retrouvez dans cette description de la Vintage.
fab le motard

Message par fab le motard »

salut
pour le poids, la béquille, le selecteur, le frein

comme tu décris, comme j'ai essayé ... c'est tout pareil que ma calif III :lol:

y a un truc qui differe quand meme de ma calif III
le moteur , il tracte carrément plus fort, et a une extraordinaire allonge et une souplesse que je ne connaissais pas, et par rapport a une breva 1100, ce moteur a encore beaucoup de caractere, meme si il est injecté


pour le bruit dans le casque, peut etre que mon casque est bruyant ... mais j'ai essayé de me redresser, de me baisser ... y avait toujours des turbulences


En tout cas t'as une des plus belles motos qu'il existe, félicitations et plein d'heureux km
philippel

Message par philippel »

Ceux qui roulent en moto et qui n'ont pas eu l'occasion d'essayer la Calif quelques heures au moins sont vraiment passés a coté d'une machine magique. Dommage,ils sont trop nombreux.
A+
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phil
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Message par phil »

C'est sur qu' apres avoir lù , ça donne envie :wink:
Qui sait plus tard pour mes vieux jours :lol:
Membre du club des 100 000 .
anveville
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Message par anveville »

Je viens de passer les 5.000 km aujourd'hui.

Les petits soucis du début sont complètement oubliés. Il ne reste que le plaisir de la conduite, et la joie de découvrir au fur et à mesure combien la moto est bien équilibrée, facile à manier, rapide à se faufiler dans les embouteillages (grâce aux sacoches pas trop larges, mais qui contiennent bien plus qu’on ne l’imaginerait). Je dois ajouter qu’elle est stable sur la route, que la protection est correcte, qu’elle consomme peu, et que les accélérations comme les décélérations sont un plaisir, sans jamais risquer le permis. Enfin, la route à deux est un pur bonheur.

Ah, j’oubliais, qu’est ce qu’elle est belle !
anveville
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Message par anveville »

La moto a maintenant environ sept mois et 9.700 km.

La semaine passée, en arrivant à Paris après deux heures de route, j’ai retrouvé le feu arrière… la tête baissée, et ne tenant plus que par le fil électrique. Diagnostic : la pièce de métal qui maintient la plaque, les clignotants et le feu est cassée net au pied du feu, à l’endroit de la pliure.

L’après midi même, juste avant mon départ pour Paris, j’avais eu l’occasion de lire les messages postés sur le forum Guzzi aux Etats-Unis et consacrés à la Vintage, et j’avais lu qu’il y avait à l’évidence une faiblesse du côté du support de feu arrière ; et bien sûr, je m’étais satisfait de n’avoir pas de problèmes de ce côté-là. Comme quoi…

A part cela, j’ai constaté il y a quelques jours à l’occasion d’une forte pluie de la buée à l’intérieur du compte tour. Le compteur n’est donc pas plus étanche que le phare, qui a été changé sous garantie pour cette raison peu de temps après l’achat de la moto.

Si vous considérez qu’une forte pluie peut avoir raison des joints du compte tour, vous comprendrez pourquoi Moto Guzzi recommande de ne pas laver la moto au lavage haute pression (prescription que je respecte d’ailleurs scrupuleusement)…

J’ai aussi constaté, sur le clignotant arrière gauche, que le traitement de surface, façon chrome, se décolle et s’écaille… laissant apparaître le corps du clignotant.

Je vais donc une nouvelle fois faire jouer la garantie. Je dois dire que Moto Guzzi France a toujours été correct sur ce point. Nous verrons si c’est toujours le cas.

Pour le reste, rien à signaler, sinon le plaisir de rouler, seul ou à deux, encore et toujours, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il y ait du soleil. Même ma femme est ravie de cette moto ! Les petits problèmes de finition apparaissent dans ces conditions comme des détails vraiment sans importance.

Le bilan après presque 10.000 km ? Si je devais changer de moto, je rachète la même sans hésitation !

Ah, j’allais oublier : une mention spéciale pour les phares, qui éclairent vraiment comme en plein jour quand les trois sont allumés. Ils contribuent d’une façon importante, avec les freins, la tenue de route, et le couple du moteur, à l’incroyable sensation de sécurité que l’on ressent au guidon.
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Message par anveville »

Et voici la suite des aventures en Vintage !

Nous sommes début mars 2008, il y a donc très exactement un an que j’ai cette moto ; elle a maintenant 12.500 km.

La révision des 10.000 km a été faite, mais compliquée : le concessionnaire de Paris où j’avais acheté la moto a fermé ses portes, sans vraiment s’occuper de la mise en œuvre de la garantie légale. J’ai donc du prendre contact avec l’importateur Moto Guzzi, qui m’a indiqué qu’une nouvelle concession venait d’ouvrir à Rouen, vers laquelle il m’a réorienté. J’ai donc pris contact avec ce concessionnaire, et nous avons fixé une date pour coupler la révision et le changement des pièces dans le cadre de la garantie, avec un mois de délai « pour être sûr d’avoir les pièces ».

Le moment venu, les pièces n’étaient pas là. Nous avons donc repris une date pour environ trois semaines plus tard. Le moment (re)venu, toujours pas de pièces. J’ai quand même maintenu la révision, parce que malgré une vidange intermédiaire (faite à 5.000 km) je ne me sentais pas à l’aise à faire des kilomètres avec un carnet d’entretien pas à jour.

La révision a donc été faite, mais le support de feu arrière (cassé) pas changé, ni le compte tours (qui s’embue), ni le clignotant arrière gauche (qui s’écaille) ; de plus, le fait que je n’ai pas toujours de clignotant à droite (ou qu’il s’arrête brusquement) n’est pas vraiment réparé, le dysfonctionnement étant mis sur le compte du support de feu cassé, qui « pourrait tendre les fils ». Bon…

Quelques jours passent, et… surprise ! Au moment de mettre le contacteur d’allumage en position bloque guidon, impossible. Et je constate que le contacteur est un peu « brinquebalant ». J’étais ce jour là à Rouen. Je fais donc un saut à la concession, où le mécanicien constate la disparition d’une des deux vis qui maintiennent le contacteur en place, et le fort desserrage de la seconde. Sympa, la concession me propose de faire le nécessaire immédiatement, et d’en profiter pour monter… le support de feu arrière, qui est arrivé, ainsi que le compte tour, mais pas le clignotant, qui n’est toujours pas là… et m’obligera donc à repasser. Résultat, resserrage et « loctite » sur les vis du contacteur, support de feu (enfin !) et je repasserai pour le compte tour, le clignotant droit qui s’écaille, le gauche qui ne fonctionne toujours pas, le compte tour, et aussi le pneu avant.

Le pneu avant... Heureux parisiens qui lisez ! Quand vous avez besoin d’un pneu, avant ou arrière, vous allez chez le revendeur le plus proche, et vous râlez quand il ne l’a pas ! Eh bien sachez que dans le reste du monde cela ne marche pas comme cela ! Il m’a fallu deux mois et demi pour trouver un pneu avant pour une moto neuve ! Parce que c’est un 18 pouces qu’il faut commander, qui n’arrive pas, qui devrait arriver, mais non, on ne comprend pas, etc…

Bon, imaginons que vous lisiez ce post en disant « Et si j’achetais une California ? » Et bien sûr vous partez en courant, parce que la finition n’est pas à la hauteur du prix de la moto, parce que l’organisation de Moto Guzzi semble disons… perfectible (que dire d’autre quand votre concessionnaire vous déclare « les pièces sont commandées, elles ont quitté l’usine, mais on ne sait où elles sont, nous les attendons de puis trois semaines »), et aussi parce que le réseau de concessionnaire n’est pas assez dense.

Attendez, restez encore un peu ! Je n’ai pas tout dit ! Cette moto est toujours un vrai plaisir ! Elle est belle, elle a du caractère, elle tient bien la route, elle bouge, elle vibre, elle vit, et elle en donne toujours un peu plus, on a toujours envie de partir un peu plus loin, un peu plus longtemps. Un an plus tard, je suis toujours aussi ravi d’avoir acheté cette moto !

La conclusion, c’est que c’est une moto vraiment géniale, que Moto Guzzi compense son organisation par des gens sympas, que le réseau de concessionnaires, lui aussi sympa, fait ce qu’il peut (ce qui est parfois beaucoup) mais ne peut pas tout, et qu’au final le client accepte la situation, parce la somme des contrariétés (ajoutée au prix élevé de la moto) reste encore inférieure au plaisir de rouler avec elle et de rencontrer autant de gens sympas !

La vraie conclusion : courez en acheter une !
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